
1 – Chlamydiose -Salpingite
Une Chlamydiose peut se manifester en imagerie comme une salpingite non spécifique : trompe (entre les croix-image gauche) épaissie et douloureuse à la palpation, hypervascularisée en doppler couleur (image droite).

2 – Chlamydiose – Pyosalpinx
Une Chlamydiose peut se manifester en imagerie aussi comme un pyosalpinx non spécifique : la trompe gauche est épaissie (croix 2). Sa lumière est distendue par un liquide échogène (►). Dans ce cas le pyosalpinx était bilatéral.
A noter l’ovaire immédiatement au-dessus de la trompe, porteur d’une image hyperéchogène (★) : inclusion dermoïde (voir chapitre « Tératome »).

3 – Syndrome de Fitz-Hugh-Curtis – Coelioscopie
Le syndrome de Fitz-Hugh-Curtis correspond à des adhérences péri-hépatiques d’origine inflammatoire tendues entre le foie et la paroi abdominale ou le diaphragme.
Il s’agit de la lésion la plus spécifique de l’infection à Chlamydiae.
Foie (★)
Adhérences (►)

4 – Chlamydiose
Douleurs pelviennes et dyspareunie. Désir de grossesse depuis 18 mois.
Bilan initial. Echographie endovaginale.
Importants remaniements des 2 annexes.
L’ovaire (★) est porteur d’un corps jaune, bien visible sur l’image droite.
Présence de nombreuses membranes (►) flottant au sein d’un épanchement. La trompe (entre les croix, image droite) est dilatée. Multiples images punctiformes hyperéchogènes (►) en périphérie de l’ovaire.
La douleur est reproduite à la palpation.
Une chlamydiose est évoquée, confirmée par la sérologie.

5 – Chlamydiose – Evolution
(même patiente que 4)
Patiente prise en charge en AMP après traitement de sa Chlamydiose.
Echographie endovaginale, coupe frontale du pelvis, 1 ans plus tard.
Présence d’une image multikystique (►) entre l’utérus (♦) et l’ovaire gauche (★), porteur de follicules.
Pas d’interface nette ni de mobilité avec l’utérus et l’ovaire lors des manœuvres dynamiques : faux kyste péritonéal et adhérences fixant utérus et ovaire.
Il s’agit d’un aspect séquellaire de l’infection.

6 – Chlamydiose – Evolution
(même patiente que 4)
Echographie endovaginale, 3 ans après le bilan initial. Stimulation en cours.
L’ovaire droit est cerclé par de multiples images punctiformes hyperéchogènes (►).
En périphérie, épanchement cloisonné (★).
Ce dossier permet d’avoir un aperçu des différentes images rencontrées dans la chlamydiose :
– initialement un épanchement avec membranes.
Les ponctuations hyperéchogènes peuvent correspondre à la base des membranes très fines tendues dans le pelvis et vues en coelioscopie. Elles ne sont pas spécifiques puisqu’également rencontrées dans les tableaux d’endométriose (où elles pourraient être en rapport avec des localisations péritonéales).
Quand elles sont très nombreuses, et à fortiori avec d’autres anomalies (hors endométriose), il faut évoquer une chlamydiose.
On les rencontre aussi chez des patientes asymptomatiques, et sans antécédents particuliers. Elles sont alors peu nombreuses et n’apparaissent qu’en péri-ovarien.
– l’hydrosalpinx, fréquent
– au stade séquellaire, des cloisonnements avec membranes
– surtout au stade séquellaire, des adhérences, bien vues en échographie lors des manœuvres dynamiques.

7 – Chlamydiose : Adhérences
Coelioscopie
Membranes (►) visualisées au niveau du cul-de-sac de Douglas dans le cadre d’une chlamydiose. Elles ne sont pas spécifiques, au contraire de celles du syndrome de Fitz-Hugh-Curtis.
Ovaire gauche (★)
T = torus

8 – Chlamydiose
Echographie endovaginale.
Faux kyste péritonéal (★) intra-pelvien.
On visualise sur sa paroi plusieurs images hyperéchogènes punctiformes (►). On retrouve ces mêmes images en périphérie de l’ovaire gauche (★ image gauche). L’ovaire est moulé par le faux kyste.
Sur l’image droite, hydrosalpinx (►) adhérent et aussi partiellement moulé.
La patiente sera opérée peu après : volumineux faux kyste péritonéal avec nombreuses membranes et adhérences utéro annexielles gauches et à la paroi pelvienne. Présence de vésicules.

9 – Chlamydiose
Patiente suivie en AMP, à 6 SA après FIV.
Echographie endovaginale.
Epanchement dans le cul-de-sac de Douglas (★). Le péritoine est tapissé de formations échogènes flottant dans le liquide, de type fausses membranes (►).
2 petits kystes sont vus à droite. Ils peuvent correspondre à ce que les chirurgiens décrivent comme des gouttelettes infectieuses au niveau du péritoine pelvien.
Sigmoïde (►)

10 – Chlamydiose
Dossier beaucoup plus ancien.
Images sensiblement identiques que pour la patiente précédente.
Epanchement dans le cul-de-sac de Douglas (★). Le péritoine est là aussi tapissé de formations échogènes flottant dans le liquide, de type fausses membranes (►), ainsi que de « gouttelettes infectieuses » (image droite).

11 – Chlamydiose
TDM injectée.
Important épanchement cloisonné (★) dans un contexte de pelvipéritonite à Chlamydiae.
Aspect non spécifique.
L’échographie apporte beaucoup plus de détails pathologiques.

12 – Séquelles de Chlamydiose
HSG (hystérosalpingographie) : cliché tardif.
L’examen est réalisé 10 mois après une coelioscopie qui avait confirmé une chlamydiose avec Fitz-Hugh-Curtis. Adhésiolyse et fimbrioplastie.
Les 2 trompes sont relativement fines (►).
Accumulation et stagnation du produit de contraste (★) en latéro-utérin, en faveur de la reconstitution d’adhérences.
Cavité utérine (♦)

13 – Chlamydiose ancienne
Découverte de calcifications intra-ovariennes (►) chez une patiente aux antécédents de chlamydiose, probablement séquellaires de cette infection. Pas d’antécédents de ponction ovarienne avant l’échographie (voir aussi chapitre « Pathologies annexielles diverses / calcifications ovariennes »).
© Dr Philippe BASSNAGEL – 2025